Missafa Lesafa, d'une langue à l'autre

  • Auteur:Nurith Aviv
  • Support original:35mm, 16mm, Beta, vidéo HD, etc...
  • Durée:00:55:00
  • Année:2003
  • Atelier de production:Dérives
  • Genre:documentary
  • Coproduction:Swan Productions, ZDF/ART, TransfaxFilms, Noga-Channel

Synopsis

« Un homme qui perd sa langue maternelle est infirme pour la vie » dit l’écrivain Aharon Appelfeld. C’est une phrase qui peut trouver écho chez chaque immigrant de même que chaque enfant d’immigrants peut se reconnaître dans le malaise et la honte exprimés par le chanteur Haïm Uliel lorsqu’il évoque l’accent étranger de ses parents marocains. A partir de leur propre histoire, neuf personnes - poètes, écrivains, chanteurs - évoquent leur vécu particulier du passage d’une langue à l’autre.

Le film décrit ce lien intime, souvent ambivalent et conflictuel, tissé entre l’hébreu, langue apprise et adoptée, et la langue de l’enfance, celle qui est « comme du lait maternel ». Le poète Meir Wieseltier décrit le choix qu’il a fait à huit ans : « Du moment où j'ai voulu pénétrer l'hébreu et écrire, j'ai dû assassiner la langue russe, l'éliminer ». Mais la « zone entre les langues, ce lieu de malaise » comme dit la poétesse d’origine hongroise Agi Mishol, n’est pas que rejet, perte et refoulement, elle peut se révéler comme le lieu même de l’émergence de la poésie : cet entre-deux que Haviva Pedaya, d’origine irakienne, désigne comme cette « zone abandonnée », ce « point aveugle » qui relie son hébraïté et son arabité. L’hébreu qui, pendant des siècles, fut une langue sacrée, langue d’écriture et de prière, est désormais une langue du quotidien en Israël. Mais si l’hébreu a pu s’imposer en quelques décennies, c’est au prix d’un processus complexe niant souvent les langues de la diaspora.

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